Quel beau reportage! L’ostéopathie est tellement bien présentée!
Cette vidéo me ramène au contexte québécois actuel par rapport à l’ostéopathie, à sa reconnaissance au registre des professions et à son acceptation dans l’enseignement universitaire.
On dit de cette médecine à part entière que c’est une science, un art, une philosophie. Cette derrière est souvent sacrifiée au nom de la reconnaissance sociale et c’est bien compréhensible.
Il est possible qu’en expliquant la profondeur de cette médecine, sa dimension émotionnelle, mentale et spirituelle, cela puisse venir bouleverser le système de croyance des gens et que cela les empêchent de s’ouvrir à elle. Mais est ce bien transparent, a l’époque où toutes les choses se révèlent ? À vouloir aider sans le dire, n’en venons nous pas à infantiliser les patients, et petit à petit perdre la dimension de cette médecine sans âge?
Dans mon expérience, comme étudiant et ensuite comme praticien en ostéopathie, je me suis rendu compte que de ne pas parler de la dimension philosophique m’avait progressivement coupé de l’essence de cette médecine extraordinaire.
Que l’aspect philosophique de l’ostéopathie soit un sujet délicat, je le comprends, qu’on n’en parle pas très ouvertement aux patients, je le comprends. Mais que dans le milieu d’apprentissage pour les étudiants et de recherche pour les professionnels on n’en parle pas vraiment non plus, là, c’est dommageable pour la profession car c’est en parlant des choses, même si nous ne les comprenons pas totalement, que nous allons nous développer et encourager des chercheurs à aller plus loin.
Je suis de l’avis et je pense être le seul d’ailleurs (et en paix avec ça, où disons relativement en paix) que la philosophie devrait être à la premiere place dans l’enseignement d’une ostéopathie d’excellence. De la philosophie découle une attitude thérapeutique, un dialogue du coeur et un toucher bienveillant. Ensuite, quelle joie d’apprendre sur toute sorte de niveaux pour aider davantage!
L’excellence dans n’importe quel domaine exige la bonne attitude. La bonne attitude dans une profession de santé, c’est d’abord et avant tout le service désintéressé, ce désir de prendre soin de l’autre. Ensuite le désir d’acquérir les connaissances nécessaires pour comprendre la dimension holistique de la santé et de la maladie, du vécu humain que cela représente, et enfin et seulement à ce moment là, des outils pratiques pour mettre en action cette attitude et ces connaissances.
Je sais que cette vision semble irréaliste actuellement. Et pourtant, ne devons nous pas nous concentrer sur l’excellence?
Pendant des années, j’ai espéré que les choses allaient se faire par d’autres et j’étais en colère que cela ne se fasse pas! Aujourd’hui je le fais moi même avec l’Institut IRESOI et je suis heureux!
Conclusion: si quelque chose vous dérange, c’est peut être que c’est à vous de vous en occuper!
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