Compatibilité Thérapeute - Patient
Je veux vous partager ce matin un concept que j’affectionne tout particulièrement par rapport à la dimension thérapeutique. C’est une perspective nouvelle qui va peut être sembler déstabilisante à première vue mais qui, je l’espère pourra offrir une vision inspirante de ce qui peut être créé dans l’avenir avec des êtres remplis de courage et de bonne volonté à travailler en équipe.
Depuis des années, j’explore différentes approches thérapeutiques qui touchent les corps physique, énergétique, émotionnel, mental et les corps spirituels. Je me suis bien rendu compte qu’elles viennent solliciter des facettes différentes de moi-même.
J’ai tellement vu la différence entre mon travail psycho-somatique (suite à l’étude de la Biologie Totale de Claude Sabbah) et mon travail somato-émotionnel (dans le cadre de ma formation comme Maître Praticien en PNL).
Dans le premier cas, tout le travail thérapeutique résidait dans ma capacité mentale à comprendre le mécanisme général de la maladie et ensuite à identifier la spécificité du vécu ressenti du patient.
Dans le deuxième cas, le travail n’était plus vraiment centré sur la compréhension générale et spécifique du problème mais consistait plutôt à établir un environnement relationnel de grande qualité, adaptée au patient, rempli de confiance, de sécurité, de bienveillance, de non jugement. Grâce à ce contexte, le patient avait le courage de plonger en lui-même, de découvrir lui-même ce qui n’allait pas, d’identifier et d’utiliser ses propres ressources pour faire les changements nécessaires et oeuvrer pour sa guérison.
J’étais bouleversé de découvrir dans cette deuxième approche, un modèle de travail thérapeutique donnant aussi de fabuleux résultats, ou le thérapeute n’avait “rien à faire ni rien à comprendre”. Il n’avait même pas nécessairement besoin de savoir le problème de son patient. Toute l’action thérapeutique résidait dans la création d’une ambiance relationnelle et dans la mise en place d’une expérience intérieure facilitant le processus personnel du patient.
Je dois dire aussi qu’en tant qu’ostéopathe, j’avais été confronté à ce mystère que même si je ne comprenais pas vraiment la problématique du patient, je n’avais qu’à entrer en contact avec son corps et mes mains semblaient être naturellement guidées vers les zones sur lesquelles travailler pour soutenir la guérison. C’était justement la partie frustrante de cette expérience, ne pas nécessairement comprendre la cause de la souffrance du patient mais laisser les mains faire leur travail. Il ne s’agissait donc pas de comprendre exactement le mécanisme de mise en place de la maladie, ni de faciliter l’exploration et la transformation du vécu intérieur du patient mais plutôt de “faire” ce qui était juste pour la libération du corps, de sentir la souffrance des tissus, le niveau sur lequel travailler et d’amplifier cette force d’auto-guérison présente dans le corps du patient, par ce contact manuel conscient.
J’avais expérimenté ces approches avec bonheur et j’avais pu voir les effets parfois extraordinaires de chacune d’elles. Mais j’avais pu voir aussi leurs limites et les miennes surtout, impuissant à aider malgré tous mes efforts, ma patience, mon écoute, ma compréhension. Comment se faisait-il que nous ne puissions avoir des résultats plus prévisibles et plus constants?
En approfondissant la Sphère Unitaire d’identité, un modèle de personnalité, et en travaillant de plus en plus avec l’astrologie, j’ai commencé à percevoir une autre dimension que je ne considérais pas auparavant et qui semble devenir maintenant à mes yeux la plus importante dans le processus de guérison: la compatibilité énergétique thérapeute-patient.
Les différentes facettes sollicitées par les différentes approches thérapeutiques utilisées ne changent pas fondamentalement la structure énergétique du thérapeute. Dans la structure énergétique, certaines facettes possèdent plus d’énergie disponible pour soutenir le processus de guérison du patient que d’autres. Dans mon cas, l’énergie de réflexion est clairement plus disponible que l’énergie d’action.
Par rapport au patient c’est la même chose. Quelque soit le problème pour lequel il consulte (physique, énergétique, émotionnel, mental ou spirituel), le language énergétique qui va lui correspondre, est relié à sa structure énergétique fondamentale. Ça va être la manière dont sa conscience participe au processus de guérison automatique et inconscient qui se manifeste en permanence dans son corps.
Cependant, quelque soit sa structure énergétique, si le niveau du problème (physique, énergétique, émotionnel, mental ou spirituel) pour lequel le patient consulte est trop urgent, ce niveau devra être adressé en priorité même si le patient ne participe pas autant consciemment à la guérison. On le comprend aisément avec un accident nécessitant une opération. La participation consciente du patient est moins capitale que l’action du chirurgien et de son équipe soignante. Mais ce décalage entre le besoin du corps et la structure énergétique du patient n’est important que dans des contextes d’urgence, ce qui ne représente qu’une petite partie des processus de guérison auxquels nous sommes confrontés, comme thérapeute ou comme patient.
Pour ce que l’on pourrait appeler des thérapies fonctionnelles (lorsque nous sommes encore capable de fonctionner) et que l’on appelle aussi les médecines dites “alternatives”, “naturelles”, c’est à dire ne travaillant pas dans l’urgence, la compatibilité énergétique thérapeute-patient est le critère principal du succès de la guérison.
Comme on a pu le voir déjà, un thérapeute peut développer de multiple compétences thérapeutiques et travailler de différentes façons pour accompagner ses patients. Mais, est-il performant de la même façon, dans ces différentes approches? Si nous avons bien compris ce qui précède, nous pourrons déduire logiquement qu’il existe aussi une compatibilité entre l’approche thérapeutique et la structure énergétique du thérapeute. C’est ce que j’expliquais plus haut et qui m’a progressivement amené à arrêter la pratique de l’ostéopathie et maintenant du coaching individuel. Je peux le faire, à un certain degré, mais cela me demande trop d’énergie et je ne suis pas aussi efficace que dans le travail mental ou spirituel où j’ai beaucoup plus d’énergie disponible pour apporter mon aide. Je suis donc beaucoup plus performant à travailler avec des approches comme la psycho-somatique, la psychologie des typologies de personnalité, l’astrologie, etc…et surtout dans un contexte d’enseignement.
Cette prise de conscience sur ma capacité d’intervention d’excellence dans l’accompagnement thérapeutique m’aura pris plus de 23 ans depuis que j’ai commencé mes études en ostéopathie. C’était long, mais quelle joie aujourd’hui de pouvoir partager ce cheminement et d’aider d’autres thérapeutes ou patients, à se rendre compte de leur profil énergétique et des contextes les plus favorables pour recevoir ou donner de l’aide aux autres!
Cette compréhension représente pour moi une révolution qui aboutit à une conclusion qui fait chaud au coeur: plus nous allons vers nos espaces d’excellence, plus nous avons besoin de travailler ensemble pour répondre à tous nos différents besoins. Le fait de me rendre compte de mon contexte d’intervention d’excellence fait que je vois encore plus clairement les autres espaces auxquels je ne n’ai plus envie d’essayer d’y répondre car soit je n’en suis pas vraiment capable, soit ils me demandent trop d’énergie. Au contraire, j’ai plutôt envie de collaborer avec d’autres, complémentaires à moi, qui pourront adresser ces autres besoins et ensemble, créer cette communauté d’accompagnants, capable de rejoindre encore plus efficacement les patients pour les soutenir au mieux dans leur processus de guérison.
Cette démarche collaborative demande d’identifier et d’accepter sa structure énergétique et les forces et les fragilités qui vont avec. Cela prend donc un certain temps et une certaine honnêteté envers soi même; mais cela soutien la vision que chaque thérapeute, de part sa structure énergétique unique, à quelque chose de précieux à donner, quelque soit l’approche qu’il utilise pour l’instant. Et cette une attitude facilite tellement plus l’harmonie, la tolérance et la paix entre tous les membres de cette grande famille de thérapeutes que nous sommes!